En 2003, à la suite de ça, un article sur mes travaux paraît dans le magazine Pratique des Arts. N’ayant pas grand-chose à montrer, puisque je n’ai pas encore fait grand-chose, je présente ce carnet comme une œuvre passée. Je le baptise sans trop réfléchir A Book of Memories, sans doute en référence au film Prospéro’s Books de Peter Greenaway qui contient un grand nombre de stupéfiants Book of-quelque-chose, mais aussi parce que ces pages au contenu en partie effacé m’évoquent des souvenirs qui s’estompent.
Ce carnet est en réalité un brouillon, un carnet pour expérimenter des trucs. Il m’a servi à tester le transfert d’images à l’acétone, la résistance des encres à l’eau et surtout un paquet de processus de vieillissement. A ce titre, il a subi un certain nombre de bains d’encre ainsi que quelques défenestrations (j’habitais alors au 5e étage) pour simuler les outrages du temps.
Sous la plume du journaliste, qui en présente les dimension et l’année de création comme on le fait sur les cartels d'exposition, il est presque devenu une œuvre à part entière. C’est pourquoi je m’autorise à le mentionner ici.